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Betty roman d'Arnaldur Indridason

Arnaldur Indridason est un auteur de policiers islandais qui est connu pour les enquêtes policières du commissaire Erlendur.
Après Hiver arctique, Betty est le second livre qui passe entre nos mains. Si le premier nous avait moyennement plu en raison des lenteurs de l'histoire, Betty en revanche est un roman prenant et agréable à lire. D'autant plus qu'une surprise de taille attend les lecteurs au cours du livre. Et il y a fort à parier que vous reviendrez quelques pages en arrière pour être sûr de ne pas avoir rêvé.
L'histoire est racontée depuis la cellule de l'accusé où l'on découvre la machination mise en place par Betty, une femme envoutante et sublime. Un histoire somme toute assez classique mais très bien écrite.


Notre note 15/20

Couverture de Betty  - Edition le point

Des critiques assez dures !

Les critiques n'ont pas été tendres avec ce livre parlant d'erreur de jeunesse de la part Indridason. Pourtant le livre est agréable à lire et il est très rare de voir un tel coup de théâtre se produire au cours d'un récit. Ceci est d'autant plus remarquable que l'exercice demande une belle maîtrise de l'écriture pour ne pas mettre la puce à l'oreille du lecteur.

Le début du roman

Je me suis pas encore bien rendu compte de ce qui s'est passé, mais je sais enfin quel a été mon rôle dans cette histoire.
J’ai essayé de comprendre un peu mieux tout ça et ce n’est pas facile. Je ne sais pas, par exemple, quand cela a commencé. Je sais quand a débuté ma participation, je me rappelle le moment où je l’ai vue pour la première fois et peut-être que mon rôle dans cette étrange machination avait été décidé depuis longtemps. Longtemps avant qu’elle ne vienne me voir.

Aurais-je pu prévoir cela ? Aurais-je pu me rendre compte de ce qui se passait et me protéger ? Me retirer de tout cela et disparaître ? Je vois, maintenant qu’on sait la façon dont tout ça s’est combiné, que j’aurais dû savoir où on allait. J’aurais dû voir les signaux de danger. J’aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J’aurais dû... J’aurais dû... J’aurais dû...

C’est curieux comme il est facile de commettre une erreur lorsqu’on n’est au courant de rien. Ce n’est même pas une erreur, tant qu’on ne se rend compte de rien et que c’est beau- coup plus tard que l’on comprend ce qui s’est passé ; tant qu’on ne regarde pas en arrière et qu’on ne voit pas comment ni pourquoi tout cela s’est produit. J’ai commis une erreur. Tomber dans le panneau, une fois encore, voilà ce qui m’est arrivé. Dans certains cas, c’était volontairement. Dans mon for intérieur, je le savais et je savais aussi qu’il y avait danger.