Les eaux collectées dans les égouts doivent être retraitées avant d'être rejetées dans le milieu naturel. Différentes étapes permettent d'obtenir une qualité d'eau suffisante à son rejet.
Il y a en général 5 étapes permettant d'obtenir une eau "propre" :
- les dégrilleurs qui retiennent les déchets volumineux
- les dessableurs, deshuileurs : le sable se dépose par sédimentation, les huiles sont remontées en surface grâce à des petites bulles d'air
- la décantation : formation des boues par décantation
- l'épuration biologique : destruction des matières organiques par des bactéries.
- rejet des eaux dans le milieu naturel
A savoir : les boues peuvent être utilisées après contrôle comme fertilisant
Afin de garantir la qualité de l'eau distribuée dans le réseau d'eau potable, des contrôles très stricts sont effectués.
La qualité bactériologique est excellente mais de nombreux polluants chimiques sont présents.
Les normes de contrôles ne recherchent qu'un petit nombre de substances potentiellement présentes.
Les seuils de ces normes laissent entre-autre passer tous les polluants présents à l'état de traces mais dont les risques dus à l'accumulation et la combinaisons de ces produits n'est pas clairement connue.
Métaux lourds, pesticides et dérivés, résidus de médicaments et maintenant nanoparticules sont désormais potentiellement dans l'eau de votre robinet.
Des systèmes de filtration sont désormais accessibles au grand public : charbon actif et osmose inverse figurent parmi les procédés les plus efficaces à condition d'entretenir le dispositif selon les recommandations du fabricant.
La couleur et la turbidité (le trouble) de l'eau résultent de la présence de colloïdes : des fines particules en suspension souvent constituées d'argile et de silice. Leur vitesse de sédimentation est très lent (plusieurs années) ce qui rend impossible leur élimination par décantation sans un traitement préalable.
Ce traitement consiste à effectuer une coagulation en neutralisant les charges qui permettent aux colloïdes de se repousser mutuellement. Une fois déstabilisées par la coagulation sous formes de flocs de petites tailles, la floculation forme ensuite des particules assez volumineuses pour être décantées.
La coagulation s'effectue en ajoutant des sels trivalents dans l'eau : des sels d'aluminium (sulfate d'aluminium) ou des sels de fer (chlorure ferrique).
La floculation qui permet l'agglomération des particules est provoquée par l'ajout d'adjuvant de floculation tels que de la silice activée, de l'amidon ou de l'alginate.
Comme cela a été vu précédemment, ce sont des sels qui sont utilisés par les fournisseurs d'eau pour rendre celle-ci potable et exempte de particules en suspensions. Une partie de ces sels se retrouvent dans l'eau de consommation.
Or les sels d'aluminium sont fortement décriés pour leur impact sur la santé. Certaines pathologies sont en partie reliées à l'exposition à l'aluminium: maladie d’Alzheimer, sclérose en plaque, maladie de Crohn. Le code de la santé publique fixe à 200 µg/L la teneur maximale en aluminium de l'eau de distribution mais celle-ci est souvent dépassée dans certaines communes.
Les traitements aux sels de fer présentent des risques bien plus mineurs mais paradoxalement sont assez peu employés.
Vous pouvez consulter la qualité de l'eau de consommation de votre commune en consultant le site du gouvernement.