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Huile de palme : écologie, santé

L'huile de palme est tirée du fruit du palmier à huile par pressage. Son faible coût d'exploitation en fait la matière grasse la plus utilisée par les industriels. on la trouve dans de multiples et de trop nombreuses préparations industrielles : gâteaux sucrés et salés, biscuits apéritifs, biscottes, margarines végétales, plats cuisinés... qu'ils soient en bio ou non.
De plus, elle subit le plus souvent des traitements d'hydrogénation pour la rendre solide à température ambiante. Elle est alors utilisée à la place du beurre, qui est bien plus cher.
Ces différents traitements lui font perdre ses intérêts nutritifs: Bêta-carotène, vitamine A et E.
L'hydrogénation entraîne la formation d'acide gras "trans" très nocifs pour la santé. Le risque de maladie d'Alzheimer est également accru.

L'acide palmitique, un acide gras (AG) à longue chaine avec ses 16 atomes de carbones peut avoir des répercutions sanitaires importantes en cas de consommation excessive. Le lien entre la consommation en excès d'acides gras saturés à longue chaine et l'augmentation du risque cardio-vasciulaire reste d'actualité.

palmier à huile

Huile de palme et déforestation

La culture de l'huile de palme ne cesse de progresser. Les forêts tropicales sont détruites pour faire place à la culture avec des conséquences désastreuses sur l'environnement. La déforestation en Indonésie en est l'exemple frappant. Il place le pays comme l'un des plus grand pays émetteur de gaz à effet de serre. Les cultures emploient également des pesticides puissants comme le paraquat interdit en Europe.
En conclusion : pour votre santé et pour la planète, évitez (ce qui n'est pas aisé !) les produits contenant de l'huile de palme !

Composition nutritionnelle

Au niveau nutritionnel, comme tous les lipides elle est très énergétique. Ces lipides sont principalement de l'acide palmitique (43%) et de l'acide oléique (37%)

Table de composition nutritionnelle

Nutriment Teneur moyenne pour 100g
Énergie kcal 884
Eau 0
Glucides 0
Lipides 100
Protéines 0
Acides gras saturés (g) 49,3
Acides gras mono-insaturés (g) 37
Acides gras polyinsaturés (g) 9,3
Vitamine K (µg) 8
Vitamine E (mg) 15,9

Source : United States Department of Agriculture.

Acides gras saturés et risques cardio-vasculaires

L'huile de palme est riche en acides gras saturés à longue chaine, majoritairement de l'acide palmitique qui comporte 16 atomes de carbone. La corrélation entre la consommation d'acide gras saturés et maladies cardiovasculaires a été sujette à controverse. Il a longtemps été admis que le risque de maladie cardio-vasculaire augmentait avec la quantité d'acides gras consommée.

La conclusion de l'Anses (1)à ce sujet est beaucoup plus nuancée. Elle est basée sur de nombreuses études scientifiques dont une méta-analyse de 2010.

"Les anciennes études épidémiologiques d‘observation réalisées dans des populations à forts apports en acides gras saturés (AGS) (jusqu‘à 21% de l‘apport énergétique (AE) dans l‘étude des 7 pays) ont montré qu‘un apport excessif en AGS est associé à un risque coronarien accru alors qu‘une alimentation pauvre en AGS et riche en acide gras mono-instaturés et plus encore en acides gras poly-insaturés, est associée à une faible mortalité coronarienne."

Notez-bien que ceci était les anciennes conclusions qui ne faisant aucune distinction antre les différents acides gras. La suite montre que c'est un critère important à prendre en considération.
"Les recommandations antérieures (y compris les apports nutritionnels conseillés 2001 et sociétés savantes) avaient déterminé, sur la base des études disponibles, une limite supérieure pour l‘ensemble des AGS à 8 ou 10% de l‘apport énergétique. La littérature récente suggère fortement de distinguer les AG athérogènes (2) en cas d‘excès (acides palmitique, myristique et laurique) des autres (AG à chaîne courte et moyenne, acide stéarique). Il est donc pertinent et prudent de considérer que ces limites historiques peuvent s‘appliquer à la somme des trois AGS athérogènes en cas d‘excès. Les autres AGS (AG à chaîne courte et moyenne, acide stéarique) n‘ayant pas d‘effet délétère connu, leur apport ne peut être abordé que dans une approche globale incluant tous les AG. Notons que la consommation d‘acide stéarique à hauteur de 2 -3% de l‘AE n‘induit aucun effet délétère."

(1) Rapport d’expertise collective de l'Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) publié en 2011
(2) Définition Larousse : Se dit d'une substance qui produit l'athérome (Dépôt de plaques riches en cholestérol sur la paroi interne des artères, finissant par provoquer l'athérosclérose.)

Image par Bishnu Sarangi de Pixabay